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Loïc Ploteau et ILO s'exposent à la Médiathèque Lourdes

Loïc Ploteau et ILO s'exposent à la Médiathèque Lourdes

Quand la sculpture et le graphisme interrogent le futur pour le vivant...

C'est en présence de Gérard Trémège, Président de la Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées et des deux artistes Loïc Ploteau et ILO que l'exposition sculpture et graphisme "Kháos / Zôdiakós" a été inaugurée ce mardi 7 septembre 2021 à la Médiathèque de Lourdes.

Elle sera visible jusqu'au 26 novembre 2021.

De nombreuses animations avec les écoles sont aussi programmées.

 

Les oeuvres abordent les thèmes liés à l'effondrement écologique, eux-mêmes associés aux signes du Zodiaque.

 

La partie Kháos de l’exposition a été travaillée par Loïc Ploteau. Ce mot signifie faille, béance, ou mieux en ce qui nous concerne : «profondeur béante» (Wikipedia).
Le chaos, c’est la confusion des éléments de la matière avant la formation du monde, c’est un ensemble de choses sans dessus dessous et donnant l’image de la destruction, de la ruine, du désordre ; un état de confusion générale (Larousse).
Car c’est bien de cela dont il s’agit, d’un «ordre» chaotique de notre «monde commun».
La pandémie l’a révélé à grands traits, nous sommes mondialement dans un état de grande fragilité, le vivant est attaqué de toute part, les seuils de rupture sont presque tous dépassés.
C’est donc dans un état de chaos que nous entrons à nouveau, si jamais nous en étions sortis...
    
Comment sauver les merveilles de la planète que nous détruisons et qui sont les fondements de la vie ?
Comment ne pas sombrer dans un état de guerre, larvée ou non, mondialisée ?
Comment arriver au partage et à la gestion des ressources afin que notre espèce et les autres puissent avoir un avenir ?
Face à toutes ces catastrophes et à tous ces enjeux, comment ne pas devenir fou ?

Voilà les questions qui ont alimenté le travail de Loïc Ploteau pour cette exposition.

 

ILO, de son côté, a travaillé le second volet de notre exposition : Zôdiakós ; qui signifie «cercle de petits animaux».


ILO dessine et peint grâce à l’outil numérique ; par ce biais, il a interprété les douze signes du zodiaque, ces constellations largement représentées sous la forme de créatures vivantes.
Comme si ces «bêtes» qui nous entourent, chacune dotée de spécificités, nous parlaient de notre monde, de son état et des remèdes à prodiguer.
Car face au changement climatique et au chaos précédemment évoqué, comment se représenter l’avenir, comment s’y projeter ?

Ces 12 signes du zodiaque évoquent la fragilité de notre planète et des espèces vivantes et grâce à eux,  
ILO a choisi de décliner les problématiques, de segmenter, afin de tenter d’offrir un petit aperçu global des différents enjeux qui sont les nôtres dans la perspective d’un avenir du vivant sous toutes ses formes.

 

 

Les 2 termes choisis pour cette exposition sont issus du grec ancien.

Nombre de racines (linguistiques, artistiques, philosophiques, scientifiques...) de notre civilisation  se sont développées en Grèce ; ainsi que celles de notre histoire démocratique.
Cependant, comme un signe avant-coureur d’un chaos généralisé, la Grèce fait face, depuis 2008, à une très violente crise économique et sa population souffre de nombreuses restrictions (casse des services publics, baisse des salaires, des pensions de retraite, forte augmentation du nombre de sans-abri) ; et sans évoquer le chaos migratoire.

Cette exposition se veut «radicale» au sens des «racines». Notre héritage est richissime et ancien. Nous sommes issus d’un vieux monde, d’histoires et de luttes incroyables. Aujourd’hui, l’Histoire se poursuit et nous fait des clins d’œil.

La réunion de ces 2 artistes fait écho à cette vieille histoire qui frappe violemment à la porte de nos consciences («Réveillez-vous bon sang !»).

 

Loïc Ploteau réutilise des matériaux, dont certains du passé, d’aucuns sortis de terre, les réassemble et par ce «bricolage» (art brut), raconte des histoires d’aujourd’hui dont les racines plongent loin dans les temps anciens.

 

ILO, quant à lui, s’exprime avec l’outil numérique (art numérique), grâce à nos technologies d’aujourd’hui, en phase avec une quête de savoir liée à la découverte de l’univers, de futurs...

 

C’est dans cette tension entre des passés et des futurs, matières (réel, concret) et dématérialisation (virtuel), racines et nouvelles pousses, que les artistes tentent de raconter l’histoire très particulière que nous vivons depuis que nous sommes entrés dans cette Ère quelque peu effrayante de l’Anthropocène :
D’où venons-nous ? Où allons-nous ?

Comment laisserons-nous exister les forêts, les océans, les calottes glaciaires et banquises ? Dans quel état ?